Week-end des 20 et 21 juin :
=> La grève continue à Altis, malgré des annonces de fin de grève reprises par plusieurs médias.
C'est bien grâce à la pression des grévistes que la grève continue (voir la dépêche AFP du 20 juin)
=> Les dernières propositions de la direction.
Suite aux dernières négociations, la direction propose :
- Pour ceux qui ont - de 10 ans d'ancienneté et qui refusent les 4x12 : une prime de 20 000 euros brut.
- Pour ceux qui ont + de 10 ans d'ancienneté : 28 000 euros brut de prime de départ et 1,2 mois de salaire par année d'ancienneté.
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Pour les non-cadres qui ont + 10 ans d'ancienneté et plus de 55 ans (direct) ou de 56 ans (indirect) : 65 % de leur salaire jusqu'à leur retraite. Mais c'est encore à valider avec l'Etat, notamment sur les dispenses de recherche de travail. La tendance est au contraire de ne plus faire de dispense pour les salariés agés. Ce serait donc une exception pour Altis !
=> Insuffisant !
Ces primes de départ sont encore insuffisantes.
Insuffisantes vu le chômage qui explose et qui rend de plus en plus difficile la possibilité de retrouver un travail rapidement.
Insuffisantes au regard des milliards de bénéfices engrangés ces dernières années par IBM et Infinéon.
Insuffisantes par rapport aux revendications de départ : 100 000 euros de prime et 2 mois de salaire par année d'ancienneté, pour tous.
Insuffisantes car cette discrimination envers ceux qui ont moins de 10 ans d'ancienneté est inacceptable.
=> Et l'avenir du site ?
D'autre part, la direction ne donne toujours aucune information sur le repreneur et sur l'avenir du site après le départ d'IBM et Infinéon le 31 décembre 2009.
Ce silence est un aveu. S'il y avait un repreneur, pourquoi la direction le cacherait-elle ?
Alors pas question de se laisser brader par tranche. 400 salariés sont mis dehors aujourd'hui. Et combien demain ?
En fait si Altis fermait, ce sont 3 000 salariés, avec les sous-traitants, qui sont menacés de licenciement à court terme.
Lundi 22 juin : AG à 9H.
=> Laisser parler les pour et les contre
Plusieurs représentants syndicaux estiment que l'heure serait à la suspension de la grève. C'est aux grévistes d'en juger.
A cette AG, l'intersyndicale a prévu d'intervenir avant de faire un vote. C'est tout à fait normal.
Mais il serait normal que tous les grévistes qui le souhaitent puissent aussi s'exprimer à cette AG, et pas seulement l'intersyndicale.
Cela permettrait d'avoir des avis différents : les avis de ceux qui sont pour la reprise du travail et les avis de ceux qui sont pour continuer la grève. C'est cela la démocratie.
=> La force de la grève
La direction est pressée que cette grève prenne fin parce que cette grève la gêne. Elle fait pression pour la reprise du travail, en disant à chaque fois que c'est son dernier mot. Mais en fait chaque jour de grève supplémentaire, elle a dû faire des concessions supplémentaires.
C'est la grève qui a fait passer la prime de départ de 15 000 € au début, à 20 000 puis 28 000 euros (mais uniquement pour ceux qui ont + de 10 ans d'ancienneté).
Preuve que la grève est efficace. Sans la grève, plus de moyen de pression sur la direction.
=> Les modalités du vote
Après cette AG, il est prévu un vote : pour ou contre la suspension de la grève ?
Seuls les grévistes voteront. Ce qui est la moindre de choses.
Le vote se fera à bulletin secret.
Pourquoi à bulletin secret ?
=> Pas de secrets entre les grévistes !
Les grévistes n'ont rien à se cacher entre eux. C'est normal que chacun sache ce que votent les autres. Et d'être fier de ses opinions, que l'on soit pour ou contre la reprise du travail.
Ce vote à bulletin secret risque au contraire de compliquer le processus de vote et d'augmenter les tensions entre les grévistes.
Un vote à main levée est le seul procédé vraiment démocratique.