Lorsque les « mesures envisagées liées au niveau de charge » sont apparues à l'ordre du jour du CE d'Altis, tout le monde a vu arriver l'annonce d'une nouvelle période de chômage partiel, la troisième en un an. La presse s'en est fait l'écho et il n'y avait que la direction qui en raconte le minimum et voudrait rester maître de la com'.

Il est vrai que ce n'est pas bien glorieux : pour nous, encore des jours fériés qui nous ne seront pas payés, des CP à poser qui nous manqueront au moment des vacances d'hiver, et les journées de salaires épargnées par les actionnaires seront payées par l'État !

S'il y a des commandes, les actionnaires doivent empocher. Et dès il y en a moins et qu'il s'agirait de répartir le travail entre tous, les patrons font appel aux pouvoirs publics.

Avec les CDD aussi, la direction veut faire ce qu'elle veut. Arrivés début juillet, la direction les a tous embauchés au coeff 170, c'est l'alignement par le bas. Et elle leur a raconté ensuite qu'il allait falloir bosser non stop et qu'ils n'auraient pas de congés. Finalement, ils sont renvoyés avant la fin septembre, et tant pis pour ceux qui comptaient arrondir leur petit contrat avec la paye des jours de congés.

Le dernier CDD part le jour même de la « consultation » du CE sur la prochaine période de chômage partiel. La direction anticipe et enchaine sans scrupule embauche d'intérimaires et mise en chômage technique. Le coup de gueule s'impose.

Le magazine Capital de septembre a fait paraître un article sur Altis, « L'étrange sauvetage d'une PME ». L'auteur de l'article a consulté la déclaration de patrimoine de Dassault et affirme qu'il détient des « titres et obligations » de la holding crée à l'occasion du rachat d'Altis. « YSI » : la holding tiendrait son nom des initiales de Yasiz Sabeg et de Ingrid, son épouse (ah, l'amour !).

Mais sur quoi exactement se sont entendus Sabeg et Dassault, et comment se répartissent-ils le fric, impossible d'en savoir plus.

Pour la pub, les patrons ont toujours de grands projets de développement et d'avenir. Mais si ce n'est pas pour préparer des sales coups, pourquoi cachent-ils le détail de leurs opérations derrière le secret bancaire et commercial ?

La blague de la DRH, c'est de vouloir faire croire que c'est parce que nous ne sommes pas sages et que nous discutons trop que les client ne viennent pas passer commande. Mr Clemensat is really a funny guy !