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Lisez sur le site de la Fraction l'Étincelle l'éditorial du bulletin diffusée à Altis cette semaine.
Et sur le même site internet, bien d'autres news de France et du monde : un bon endroit où surfer.
Pour la direction d'Altis, la nouvelle formule de chômage partiel baptisée « Activité Partielle de Longue Durée » est censée réduire l'impact sur la rémunération.
Mais elle impose que les journées de chômage et même les jours de congés payés soient pris sur les jours fériés. Et comme au mois de mai les jours fériés sont nombreux, le manque sur les prochaines fiches de paie sera d'autant plus grand.
Les jours à poser, de préférence en semaine, de préférence sur des jours fériés, sont une cause permanente de frictions avec les managers.
Mais les vrais responsables sont ceux qui pompent le fric jusqu'à même empêcher l'usine de tourner.
Sabeg a repris l'affaire Altis pour rendre service à IBM et Infineon. Ces trois-là, et les quelques financiers internationaux qui ont des parts du capital d'Altis, les voilà les responsables de l'ambiance actuelle à l'usine !
| Après des années sous la menace de la fermeture, une salariée d'Altis a expliqué sur France 3 que le contexte actuel « nous permet encore moins d'y croire ». Sabeg n'a pas jugé utile de répondre au courrier envoyé par les syndicats. Les syndicats ont exprimé un avis défavorable au chômage partiel, mais leur avis n'est que consultatif et la direction s'assoit dessus. Ce n'est que par des rassemblements et manifs sur la N7 qu'on dénoncera les responsabilités d'IBM, qu'on forcera Sabeg et ses alliés à sortir de leur trou. |
Le nombre de tranche en ligne n'est pas aussi bas que celui que la direction avait évoqué au moment de planifier le chômage partiel. Résultat : à 20% de l'effectif, c'est bien en dessous de ce qu'il faudrait.
Il ne serait pas raisonnable de s'user les pieds à cavaler. La direction veut voir sortir les tranches sans payer les salaires ? Il faut la mettre face à ses contradictions, c'est-à-dire prendre soin de ne pas en faire un poil de plus que d'habitude.
La direction a demandé aux syndicats de ne pas mettre sur internet d'informations qui, selon elle, donnerait une mauvaise image de l'entreprise. Il est vrai que des messages de raz-le-bol apparaissent un peu partout.
Mais la direction sait bien que ce n'est pas sur les blogs syndicaux que les clients s'informent : elle profite simplement de la situation pour faire pression. La direction exécute les vœux des actionnaires qui ne rêvent que de syndicats à leur botte.
Ce n'est pourtant pas en faisant câlin câlin avec les patrons que notre situation va s'améliorer. Des grèves, oui, il en faudra. L'avertissement de la direction nous montre d'ailleurs qu'elle s'y prépare. À nous de ne pas la décevoir !
A l'usine, certains salariés défendent que si Hollande gagne les élections, Dassault puis Sabeg (qui sont UMP) arrêteraient leur soutien et que l'usine fermerait immédiatement.
Mais ce ne sont pas les manigances des politiciens qui assurent la sauvegarde de l'emploi. Les politiciens se servent de leurs prétendues interventions en faveur de la boite pour se faire de la pub et pour aider leur amis bourgeois à siphonner des dizaines de millions d'aide publique. Du jour au lendemain, selon leurs intérêts, patrons et politiciens peuvent vouloir se débarrasser des travailleurs d'Altis.
Ce qui déterminera le maintien de nos emplois, ce sera notre capacité à nous battre, en bousculant le plan de charge de la direction et en s'unissant avec d'autres travailleurs d'autres entreprises qui connaissent les mêmes problèmes que nous.
Les salariés du nettoyage sur le site ont connu une succession de patrons. Le dernier, Da Silva, annonce 4 mois après son arrivée son intention de mettre 8 personnes dehors. Une salarié ayant travaillé 36 ans sur le site est ainsi envoyée pointer au chômage ! Sous couvert de « licenciements économiques », cela ressemble bien à des licenciements à la tête du client.
Les licenciées n'ont pas l'intention de se laisser faire et le patron pourrait bien se retrouver aux Prud'hommes.
