6 décembre 2011
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Les 7000€ que la direction d'Altis va verser aux opérateurs qui auront fait les 12 heures pendant 6 mois est un drôle de cadeau. Si cela compensera passagèrement les salaires bloqués depuis des années, cela ne rachètera pas la fatigue et la santé.
L'industrie moderne a atteint une telle productivité que nous devrions travailler de moins en moins. Au lieu de cela, les horaires les plus durs se généralisent, et pas que dans le semi-conducteur.
Revenir sur les 12 heures est la seule perspective acceptable. Mais pour l'imposer, il faudra un mouvement d'ensemble, au-delà de notre seule usine, un mouvement assez fort pour supprimer ces horaires de fou partout où les patrons les ont imposés.
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6 décembre 2011
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Les bisbilles entre les experts de Syndex et la direction n'en finissent pas. Quant aux généreux dispensateurs de fonds publics FSI et OSEO, censés n'accorder leurs faveurs qu'aux « bons » patrons, leur jeu n'est pas moins hypocrite.
Ce poker menteur est certes dangereux. Pour avoir de l'influence sur le résultat, rien ne remplacera une mobilisation cash.
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6 décembre 2011
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En novembre dernier, lors d'un discours à l'occasion du 3ème anniversaire du Fonds Stratégique d'Investissement, Sarkozy déclarait qu'il n'y aurait « pas de plan social chez PSA », ajoutant qu'il est « hors de question que PSA réduise ses dépenses de recherche en France ». Dès le lendemain, PSA annonçait la fermeture de sites de production de deux-roues avec 200 suppressions d'emplois venant s'ajouter aux 5000 déjà annoncés dans le groupe.
Contrairement aux mensonges continuellement répétés, distribution de fonds publics (aux patrons) et maintien des emplois (pour les salariés) n'ont strictement rien à voir entre eux.
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Depuis quelque temps on ne l'avait plus revu, mais la direction veut remettre ce système en place. Le nouveau plan prévoit que 9 opérateurs par faction seraient chargés de distribuer les lots.
La direction ne cache pas qu'à travers cette opération, elle compte augmenter la productivité. Mais d'où viendraient ces gains de productivité, sachant que la distance globale à parcourir reste la même ?
Si la direction veut coincer les opérateurs dans leur ligne, c'est pour tenter de les fliquer encore plus.
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Le stocker n'arrivera pas à suivre l'augmentation de la production prévu pour mars, alors on revient à la machine humaine. Au delà de la question de savoir qui va bien vouloir faire ce sale boulot, il est clair que la mise en place de ce système rendra le travail de tous moins diversifié et plus ennuyeux.
Bravo le progrès !
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Alors que les travées se vident car beaucoup d'entre nous ont encore droit à des congés 2011, la direction fonce le nez dans le guidon et veut nous obliger à poser maintenant les congés des vacances de février 2012.
Ce coup de stress dans les plannings n'est pas étonnant. Avec le sous-effectif, le projet de faire monter la ligne au maximum de sa puissance ne colle pas, les maîtrises ne sont d'ailleurs pas les derniers à le reconnaître.
La direction doit donc embaucher. En douze heures, on a besoin de vacances, et même de les décider quand cela nous convient.
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A l'entrée principale, la direction a perché le logo d'Altis en haut d'un grand pylône en forme de diapason. Ça pourrait avoir de l'allure, mais le risque est toujours là que l'on confonde avec l'entrée du Pôle-Emploi.
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La remontée des lancements ne nous garantie de rien à plus longue échéance.
Les salariés de Freescale à Toulouse le savent : actuellement l'usine tourne à fond, mais la direction prévoit toujours de fermer en juin.
Pour empêcher un coup semblable à Altis, il faudra se faire entendre haut et fort, comme en juin 2009, et avec ceux des autres boites où les emplois sont menacés.
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