Lorsqu'à la mi-avril, le patron de l'entreprise de nettoyage Da Silva a annoncé le licenciement de huit salariés du site, il avait déjà préparé le terrain : en janvier, à peine arrivé, il s'attaquait tout d'abord à une salariée qui avait été déléguée syndicale sur le site pendant 32 ans. Il la convoquait pour faute grave « en vue du licenciement ». Sauf que cette « faute grave » aurait été commise par cette salariée en dehors de ses heures de travail !

    Après avoir commencé à « faire le ménage » à sa manière, ce patron voyou envoyait les lettres de licenciement à huit autres salariés. Comme il a repris le chantier récemment, avec obligation de garantir l'emploi de l'ensemble du personnel, il cherche à reporter la responsabilité sur le précédent patron Onet, qui ne lui aurait « pas transmis tous les éléments nécessaire à la reprise d'une équipe aussi importante ». Da Silva avance un argument non moins bidon : la fermeture du B1 aurait été « connue seulement début 2012 » ! En réalité, mi-2011, tout le monde savait qu'IBM préparait son départ du B1 (voir l'Étincelle de juillet 2011 ou encore ce compte rendu de CE (point 5)). Il est clair que la direction d'Altis, l'ancien patron du nettoyage et le nouveau avaient déjà un plan de licenciement en vue au moment de la reprise.

    Da Silva a obligé les salariés licenciés à ne plus mettre les pieds à l'usine pendant la période de préavis de deux mois : il cherche manifestement à éviter qu'ils n'aient de contacts entre eux, ni de contacts avec ceux qui restent et doivent depuis se taper le boulot à effectif réduit.

    Que ce soit sur une « faute grave » inventée ou par un licenciement « économique », plusieurs salariés du nettoyage sont déterminés à ne pas se laisser jeter dehors avec les indemnités minimum.

Pour exprimer notre colère et préparer les luttes à venir, votons pour les candidats du NPA ! Francis COUVIDAT sera le candidat dans la première circonscription de l'Essonne, Ester NOWERSZTERN dans la deuxième et Ibrahima DIA dans la neuvième circonscription.