Le paquet de journées de chômage technique complet va peser sur les fiches de paie de décembre.

Pour les salariés qui, pendant ces 10 jours resterons présents sur le site, le restaurant sera fermé, ils seront invités à pique-niquer, ou à aller manger ailleurs.

On se souvient de Sabeg à la Convention de 2011 : plein d'entrain et déclarant espérer que ça allait marcher. Depuis, on ne l'a plus revu, mais la direction faisait encore récemment passer le message que Sabeg savait se porter garant de certaines dettes et empêcher ainsi la crispation de certains fournisseurs.

Derrière son image de sauveur, que voulait Sabeg il y a deux ans quand il disait espérer que « ça marche » ?

Faire oublier les dizaines d'années de profits d'IBM et assurer la transition jusqu'à la fermeture d'Altis ?

Tapie avait trouvé le truc de renégocier les dettes des boites qu'il rachetait avant de les fermer. En donnant congés aux boites prestataires une à une, Sabeg serait-il sur le même chemin ?

Le revente du terrain (en partie nettoyé des pollutions chimiques) suffirait-elle pour que la fermeture ne coûte pas un rond à Sabeg ? Voire pour lui permette de « faire la culbute » et de se retrouver avec quelques millions de plus ?

La confiance en un tel filou est impossible. Chez nous comme dans bien d'autres boîtes, c'est rejoignant une bataille générale contre les licenciements que nous aurons nos chances de garder notre boulot.

Les salariés de l'usine Lfoundry (ex-Atmel) de Rousset (Bouches-du-Rhône) sont menacés de fermeture. Le groupe américain Atmel ne veut plus rien avoir à voir avec l'affaire.

Mais voilà que les services des ministères du travail et du « redressement productif » se « mobilisent ». Pour maintenir les emplois ?

Il s'agit plutôt d'engager un dialogue vaseux sur les preuves d'un « vrai plan industriel ». Une manœuvre qui servira surtout à accorder de nouveaux crédits d'impots aux patrons, sans assurer le maintien ni de la boite ni des emplois.

Du gouvernement socialiste, on ne peut rien attendre d'autre que des manœuvres de diversion. Le maire de la ville a raison lorsqu'il dit avoir le sentiment « qu'on va laisser le site s'éteindre à petit feu en espérant qu'il n'y ait pas de vague ».

Pour déjouer les calculs des actionnaires, en effet, il faut faire des vagues. Les centaines de salariés de Lfoundry se mobilisent. Leur bataille est aussi la nôtre : en se connectant avec eux, nous pouvons faire peur aux patrons licencieurs !