Dans les bureaux d'Altis, le bruit court que la boîte ne fermera jamais car « la France » aurait nécessité de maintenir une usine de semi-conducteur sur son territoire. Or les autres usines comme ST ne seraient pas vraiment françaises, pas comme Altis, cocorico !

Mais qui donc d'autre que la direction peut avoir intérêt à colporter ce genre de bruits de couloir ? Qui va mener son cheval à l’abattoir ne lui raconte pas la vérité.

Après nous avoir empêché de poser nos congés pour les fêtes pour cause de chômage partiel, la direction vient de décider que la prod ne fermera pas et demande 20 % des effectifs en ligne !

Le prétexte est élégant : il faudrait livrer le client car c'est un pressé et il a déjà réglé sa commande !

Et pour ceux qui avaient pris des dispositions pour voyager et passer les fêtes loin d'ici, ils attendront Noël 2014 ?

Eurest se plaint d'une baisse du nombre de couverts : les profits ne seraient plus au rendez-vous. Pas étonnant, car depuis les 4x12, l'horaire du repas convient mal, surtout pour ceux de l'équipe de nuit.

Eurest agit avec Altis comme Geodis et Vinci, qui ont fait leur beurre depuis des années sur le site : ils s'embrouillent avec le donneur d'ordre autour de parts de profits que les actionnaires jugent trop maigres pour leur appétit.

Altis comme les gros sous-traitants : tous utilisent les mêmes méthodes en cherchant à monter les salariés les uns contre les autres.

Entre les rapaces et les requins, nous n'avons pas à choisir. Car quand il s'agit de licencier ou de muter les salariés de force, les patrons quels qu'ils soient n'ont jamais de mal à tomber d'accord.

Pour remplacer les collègues de Vinci qui quittent l'usine, les collègues de la maintenance n'ont pas le matériel pour travailler. Les patrons ne se font pas de cadeaux et Vinci remporte ses outils.

Manquent par exemple des testeurs de gaz permettant de détecter des fuites, il y a donc un enjeu de sécurité. Mais pour la direction d'Altis, ça ne doit pas être si important...