L'annonce est tombé début juillet : la direction de PSA Peugeot Citroën prévoit la suppression de 8 000 postes en France (14 000 dans le monde), dont 1 500 à l'usine de Rennes et la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois (3 500 salariés).

Face à ce « choc social », Montebourg se dit partisan de la « négociation franche » et pour renforcer son image de combattant il a déclaré que son ministère « n’est pas celui des mondanités ». Mais qui peut croire que le gouvernement va changer le sort des salariés de PSA ?

Négocier, mais pour négocier quoi ? Le maintien de la production à Aulnay ? Il n'en est pas question pour PSA.

   L’explosion sociale, ils la cherchent… ils l’auront !

Une quarantaine de jeunes est arrivée pour boucher les trous pendant les vacances. Parmi eux, certains ont déjà bossé à l'usine et connaissent le boulot. Au printemps, alors que nous étions au chômage partiel, ils devaient se débrouiller ailleurs, et maintenant qu'il y a des commandes, la direction les invite gentiment à venir faire des tranches. Les actionnaires n'aiment pas toutes les sortes de précarité : « Travailleurs, adaptez-vous ! Car nos profits, eux, doivent rester stables. »

Les écrans affichent que nous effectuons actuellement une « meilleure performance depuis 6 mois ».

La machine à motiver est assez bête pour ne pas avoir remarqué que si les chiffres précédents n'étaient pas bons, ce n'était pas de notre fait mais parce qu'il y avait moins de commandes.

On a eu le droit à quelques perles affichées par la direction, voilà maintenant les écrans qui s'y mettent.

Sabeg, nommé « Commissaire à la diversité et à l'égalité des chances » par Sarkozy en décembre 2008, avait mené jusque là sa petite carrière politique à droite. Avec la défaite de Sarkozy, il a tenté cependant de garder sa place sous le nouveau gouvernement de gauche. Le 5 juillet dernier, il préconisait de « forcer les maires à affecter à la construction de logements sociaux les terrains qui se libèrent ». Aurait-il entrevu au passage la possibilité d'un projet immobilier sur le site d'IBM Corbeil ? Toujours est-il que l'idée n'a pas convaincu, qu'il a été "remercié" et a fini par démissionner de son poste il y a dix jours.